Projet sur le travail de mémoire autour des mesures d’assistance et de coercition terminé
Les personnes concernées par des mesures de coercition ou de placements à des fins d’assistance partagent de nombreux points de vue, expériences et parcours de vie. Elles jouent un rôle essentiel dans le travail de mémoire.
Source de la photo et copyright: Fondation Guido Fluri
Les victimes de mesures d’assistance et de coercition et de placements en institution ou famille d’accueil jouent un rôle essentiel dans les efforts entrepris au plan national afin d’effectuer un travail de mémoire à la fois politique, scientifique et social. Même si de nombreuses personnes concernées ont préféré garder le silence afin de ne pas être stigmatisées ou exclues de la société, certaines d’entre elles ont trouvé le courage de raconter leur histoire. Elles ont publié des livres et des documents, elles ont pris la parole en public et elles se sont engagées dans le domaine politique.
Comme le montre le projet de recherche, leur participation active à ce travail de mémoire collectif a exercé différents effets sur leur identité individuelle. Pour quelques activistes, le fait de s’exprimer publiquement a induit un nouveau traumatisme. Pour d’autres, la publication de leurs récits constitue une reconnaissance pérenne de leur capacité d’action : ces personnes ne souhaitent pas être considérés comme des victimes, mais comme des êtres humains qui s’engagent activement pour la justice. Désormais âgées, de nombreuses personnes concernées craignent que la diffusion de leurs expériences ne soit pas durable et souhaitent que celles-ci soient largement documentées à l’intention des générations futures.