Chantiers de la politique sociale identifiés par le PNR 76 : la synthèse est disponible

© Marco Finsterwald

Le droit à la participation et à l’autodétermination des personnes vivant dans la précarité n’est pas toujours garanti. C’est ce qui ressort du Programme national de recherche « Assistance et coercition » (PNR 76).

Au cours du 20e siècle, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été touchées par des mesures de coercition à des fins d’assistance ou des placements extrafamiliaux et nombre d’entre elles ont été victimes de maltraitance, d’abus et/ou d’exploitation économique. Les institutions du système social portent encore ce lourd héritage. Des améliorations ont entre-temps été réalisées dans de nombreux domaines, mais certaines mesures légitimées par la loi restent coercitives ou sont perçues comme telles par les personnes concernées. Les droits de celles-ci sont parfois insuffisamment pris en compte, comme le révèlent les résultats du PNR 76 avec le concours de quelque 150 chercheuses et chercheurs.

Le PNR 76 met au jour des lacunes de la politique sociale suisse. Alexander Grob, président du comité de direction du PNR 76, appelle les autorités à agir conjointement avec les personnes concernées et les expert·es et à s’interroger sur l’égalité des chances et les conditions institutionnelles qui la déterminent pour engager les améliorations qui s’imposent. «Le système suisse d’aide sociale a beaucoup appris ces dernières années. Le moment est venu de mettre en œuvre ces enseignements.»

Les chercheuses et chercheurs du PNR 76 ont identifié les causes des pratiques portant atteinte à l’intégrité et les conditions pour s’en prémunir, et ont analysé les conséquences sur les personnes concernées. Les résultats du PNR 76 on été publiés dans trois volumes thématiques ainsi que dans la synthèse « Ingérence dans les parcours de vie », où ils sont résumés sous la forme de dix impulsions. Elle constitue la conclusion des travaux, résume les résultats de 29 projets de recherche, fixe des priorités pertinentes et les synthétise sous forme d’impulsions. Ce rapport se veut une contribution scientifique à la formation de l’opinion ainsi qu’au débat politique et spécialisé.